La cuisine coréenne

11 octobre 2015
Saine. Conviviale. Délicieuse. Voilà les trois mots qui résument la cuisine coréenne. Je l’avais déjà découverte à Paris, dans des restaurants coréens. À l’époque, déjà, j’avais été séduite. J’ai même eu la chance d’être invitée dans l’un des plus beaux restaurants de Paris, la finesse des plats et la délicatesse des goûts m’avaient surprise. En voyageant en Corée du Sud, j’ai été conquise. Pourtant, elle n’est pas très connue et certainement pas assez reconnue. Comme toujours, la Corée est coincée entre le Japon et la Chine, dont les traditions culinaires ont depuis longtemps trouvé le chemin des coeurs occidentaux. En trois mots, je vais essayer de vous résumer pourquoi vous ne devriez pas hésiter une seule seconde à pousser la porte d’un restaurant coréen, voire à choisir la Corée si la gastronomie est l’un de vos plus importants critères pour partir en vacance !
Saine

Les légumes ont la part belle dans la cuisine coréenne. Le plat totem de la Corée, l’équivalent de la pizza italienne, des nouilles chinoises, de la choucroute alsacienne, c’est le kimchi. Des légumes lactofermentés (généralement du chou chinois) et mélangés dans du piment. Le résultat est surprenant la première fois que l’on goûte, mais ça devient vite addictif. C’est frais, acide, croquant et fondant en bouche… Un régal ! La plupart des légumes sont cuisinés de manière simple, mais créative. On est loin des épinards de la cantine. Promis. Continue Reading…

La politesse coréenne

4 octobre 2015

Les Japonais possèdent sept niveaux de politesse différents. Nous avons le « tu » et le « vous », eux utilisent cinq autres manières de s’adresser à quelqu’un, en fonction du statut social et professionnel. En visitant la Corée, je me suis rendu compte encore une fois que les Coréens et les Français ont quelques points communs : une haute opinion de nous-mêmes, la conviction que notre cuisine est la meilleure du monde, la culture de l’alcool, un certain sens de l’élégance (croyons-nous…) et une sacrée capacité à se regarder le nombril !

S’ajoute à cette liste la politesse. Comme les Francophones, les Coréens utilisent deux types de langage en fonction de leur interlocuteur. En français, nous n’avons finalement que le « tu » et le « vous » pour indiquer à quel point on connaît quelqu’un et comment on se situe par rapport à cette personne : « tu » avec la famille, les amis, les gens du même âge. « Vous » avec les inconnus et les supérieurs hiérarchiques. En Corée, cette différence existe, mais elle est encore plus marquée et elle s’imprègne totalement dans le langage : le vocabulaire change, la grammaire s’adapte, la syntaxe évolue. Il y a deux genres de discours : le « banmal », qui est familier, et le « jondaemal », qui est formel. Concrètement, le jondaemal nécessite l’emploi de plus de mots, rallonge les phrases et les mots, et est plus compliqué que le banmal. Quel discours utiliser avec qui ? C’est là que les choses se compliquent ! Continue Reading…

Corée du Sud : la perle cachée

27 septembre 2015
Les Coréens disent de leur pays qu’elle est la perle cachée de l’Asie. Ils n’ont pas tort. Lorsque l’on s’envole pour le continent asiatique, on pense plus spontanément à la Thaïlande, à la Chine, au Japon, au Vietnam… Pendant longtemps, la Corée du Sud est restée l’un des « cinq dragons », ces pays au développement économique si rapide, dont mes professeurs d’histoire me parlaient au collège.

Quand j’étais ado, je me suis intéressée à la Corée. Je lisais des mangas, grâce auxquels j’ai découvert les adaptations en série de ces mangas. Les séries tv s’appellent les « dramas ». Au Japon, à Taïwan et en Corée, c’est un phénomène culturel très important, équivalent à celui des telenovelas dans le monde hispanophone. Les dramas japonais m’ont fait découvrir les dramas coréens, qui m’ont fait découvrir la Corée. Résultat, en 2011, alors que mon stage a Hong Kong se terminait, j’ai décidé de m’offrir deux semaines de vacances en Corée du Sud. Depuis Hong Kong, les billets d’avion sont trois fois moins chers que depuis la France.

Arrivée au mois de juillet. En plein été, à Séoul, il fait chaud et humide. Il est quasiment 22 h, à peine sortie de l’aéroport, j’étouffe déjà ! J’ai pris une chambre dans une auberge de jeunesse. En Corée, les auberges de jeunesse valent largement nos hôtels ! C’est très propre, calme, lumineux, avec un grand espace de vie et une équipe incroyablement attentive. J’avais l’impression d’arriver à la maison ! Continue Reading…

Montpellier, format carré

30 août 2015

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un petit coin de France,
mais aussi d’iPhotographie et d’Instagram…
Après tout, inutile de faire 14h de vol pour voyager

À moins de vivre sur une île déserte sans internet, vous connaissez Instagram (d’ailleurs vous pouvez suivre Agaramundia sur IG). Si vous aimez le voyage ou la photo, vous avez forcément un compte et vous en suivez plusieurs. IG n’existe que depuis cinq ans, pourtant ! Mais prendre des photos de qualité avec un portable est devenu normal. Je me rappelle des premiers appareils photo sur portable, la qualité était atroce. Aujourd’hui, certains photographes ne mettent que des photos de portable sur les réseaux sociaux et elles sont splendides.

J’ai donc eu envie de faire d’une pierre, deux coups. Une : vous emmener à Montpellier. Je fréquente la ville par intermittence. C’est une ville terriblement photogénique. Deux : vous causer iPhotographie ! Continue Reading…

Festival d’Aurillac, cuvée 2015

24 août 2015

On reste dans le Cantal ! Dimanche dernier, je vous parlais de l’édition 2014 du Festival de théâtre de rue d’Aurillac. L’édition 2015, la 30e, s’est achevée hier. J’ai passé la semaine à Aurillac, je suis épuisée, j’ai attrapé un coup de soleil, je ne me suis pas encore débarrassée de toutes mes couleurs (vous allez comprendre !) et j’ai des centaines d’images à trier… Mais j’ai déjà des choses à vous montrer !

Encore une fois, je ne vais vous parler que de trois spectacles. Ils sont incroyablement différents les uns des autres et c’est précisément la richesse du festival d’Aurillac. Pendant quatre jours, j’ai croisé des personnes qui, normalement, ne se rassemblent jamais. Le punk à chien, la mamie hippie, le lycéen qui profite de ses derniers jours de vacances, la cinquantenaire tirée à quatre épingle, la famille à vélo, le rasta aux pieds nus, l’artiste émue, le clown de pacotille, le couple bien organisé qui ne lâche pas son programme, le photographe du dimanche (ça, c’est moi !), le jeune high tech harnaché à sa GoPro, la commerçante qui essaie de préserver sa vitrine mais qui se laisse doucement envahir par les affiches de spectacles… De la même manière, les spectacles n’ont rien à voir les uns avec les autres, mêmes s’ils appartiennent tous à une catégorie : arts de la rue, cirque, danse… Continue Reading…

Le festival de théâtre de rue d’Aurillac

16 août 2015
Après Hong Kong et le Portugal, je vous emmène… en France ! On l’oublie parfois, mais la France accueille chaque année, en toute saison, des millions de touristes. Ce n’est pas un hasard. Au risque d’être un peu chauvin : nous avons un pays magnifique ! Je viens de passer deux ans dans le Cantal et la Corrèze. Le centre de la France n’attire pas les foules, c’est vrai. D’ailleurs, j’y étais pour des raisons professionnelles. C’est dommage : la nature est belle et la vie est douce, dans le Massif Central.

Cette introduction pour vous dire que pendant quelques semaines, je vais vous présenter de jolis coins de France. Je commence par un évènement qui me tient énormément à cœur. Si vous ne savez pas quoi faire la semaine prochaine, passez par Aurillac, vous ne le regretterez pas : le festival de Théâtre de rue fête son 30e anniversaire !

Le Festival d’Aurillac, ce sont des centaines de passionnés, des comédiens, des troupes de théâtre, amateurs ou professionnels. C’est le IN, la programmation officielle, des spectacles à couper le souffle, des créations artistiques qui mobilisent des dizaines de figurants et qui ont demandé des mois d’écriture et de mise en scène. C’est aussi le OFF, les compagnies de passages, qui s’installent sur un trottoir et qui vous emmènent en voyage. Continue Reading…

Sintra, la ville extravagante

9 août 2015

Aujourd’hui encore, vous êtes entre les mains expertes d’Eva ! Elle vous emmène au Portugal…
Dimanche prochain, retour en France ! Chez nous aussi il y a des choses magnifique à découvrir.

Je me souviens m’être dit, en visitant Sintra, que j’étais heureuse qu’il fût une époque où l’on pouvait se permettre des extravagances pareilles. Aujourd’hui ce serait impossible. Moi qui suis profondément anti-monarchie, je reconnais que la noblesse et surtout la noblesse un peu excentrique (vous comprendrez pourquoi dans la suite de cet article) nous a laissé des traces de leur passage dont on se délecte !

À Sintra, la noblesse n’était pas qu’un peu excentrique. Elle était complètement délurée ! La description qui nous a décidé d’aller y jeter un œil est celle du Routard :

« La tête voltigeant allègrement dans l’art sacré, voir mystique, les jambes engoncées dans un délire architectural à grande échelle. Vous voici aux portes d’une incroyable ville désinhibée, où les villas pleines de charmes rivalisent avec les Palais les plus fous, le tout blotti dans un écrin de verdure et de douce fraîcheur, même en plein cœur de l’été ».

Impossible de résister face à un texte aussi dithyrambique. Mais avant d’aller plus loin, un petit peu d’histoire s’impose. Continue Reading…

7 bonnes raisons d’aller à Lisbonne

2 août 2015

Aujourd’hui et dimanche prochain, je confie les clefs du blog à ma petite soeur !
Eva et Nicolas ont quelques beaux voyages à leur actifs : le Portugal, l’Afrique du Sud, le Mozambique… Ce serait dommage de ne pas partager !
Alors Eva a pris sa plus belle plume (enfin, son plus beau clavier) pour vous raconter Lisbonne.

Lisbonne a été notre premier voyage à deux, à mon compagnon et moi. C’était un budget d’étudiant et une toute petite semaine de vacances. Nos économies y sont passées à l’époque, mais on ne l’a jamais regretté ! Et voici pourquoi :

1. Les tramways de Lisbonne

Les vieux trams jaunes emblématiques de la ville, et bien ils fonctionnent ! C’est même le moyen de transport principal des habitants de la ville. Vous imaginez les touristes prendre le métro parisien juste pour le plaisir ? À Lisbonne, si. On prend le tram comme une attraction touristique. D’ailleurs les guides recommandent la ligne 28 pour le plaisir des yeux. Tout de même, ces portugais doivent bien rigoler en nous voyant monter avec nos appareils photos et prendre chaque bout de banquette comme si c’était une œuvre d’art…

Prendre un tram à Lisbonne c’est comme remonter le temps. Les conducteurs disent bonjour à chaque montée et font marcher le tram grâce à une manivelle, qu’ils tournent d’un sens ou dans l’autre selon que l’on accélère ou freine. On n’est pas très rassuré au début. Ça secoue quand même beaucoup et on a toujours un doute quand on voit le tram se lancer dans une des célèbres montées de la capitale. Mais non, le tram jaune finit toujours bien sa course ! Continue Reading…

Vous êtes étudiant ? Partez en voyage !

26 juillet 2015
voyage etude

New York est à vous !

À treize ans, j’ai échappé de justesse à une année en immersion en Allemagne. Ma mère trouvait l’idée fantastique, arguant que je reviendrai complètement bilingue. La seule chose qui me préoccupait, c’était de quitter mon groupe d’amis et d’atterrir dans un pays relativement inconnu, avec une langue pointue et difficile et des saucisses au petit-déjeuner (ce n’est pas un cliché, on m’a servi de la charcuterie au petit déjeuner en Allemagne). Non merci.

Treize ans était peut-être un peu trop jeune pour moi. Aujourd’hui j’ai à peine plus du double de cet âge-là et l’une de mes plus belles expériences scolaires fut mon année Erasmus à Berlin. À vingt ans, c’était parfait. Je ne suis plus étudiante, je n’ai plus quatre mois de vacances par an (au bas mot), mais quand je voyage, je me sens revenir à cette époque de découvertes et d’émerveillement.

Voilà pourquoi il faut absolument voyager pendant ses études :

1) C’est maintenant que ça vous coûtera le moins cher.

J’ai bénéficié d’une bourse Erasmus alors que je n’étais jamais éligible à aucune aide. Je vivais dans un petit appartement en colocation et je n’avais pas besoin de plus. Ma carte d’étudiante me servait de carte de transport et m’ouvrait les portes des musées. Bref, avec un budget d’étudiante, j’ai vécu six mois royaux ! Continue Reading…

Trois mois à Hong Kong

19 juillet 2015

Ça y est, c’est terminé. Trois mois à Hong Kong sont passés à une telle vitesse. Je me rappelle très précisément les tout premiers instants. La chaleur un peu étrange, étouffante, différente de celle que je connais. La lumière éblouissante, plus claire, plus tranchante. Les odeurs étrangères, parfois attirantes, parfois écoeurantes, presque toujours surprenantes. Les premières heures restent imprimées dans ma mémoire.

Arrivée à l’aéroport, prendre un train jusqu’au centre-ville, les kilos de bagages qui m’arrachent les épaules, trouver le métro, grimper dans une rame, se prendre une gifle thermique à cause de la climatisation réglée à 18 degrés, se dire que je vais attraper un rhume, errer dans les rues en cherchant mon appartement, blêmir à la vue de ma chambre de la taille d’un placard, rencontrer mes nouveaux colocs, appeler ma famille pour les rassurer, quitter l’appartement immédiatement, déambuler dans les rues alors que la nuit s’installe… Et quatre jours plus tard, tomber malade, comme prévu, à cause de la climatisation. Continue Reading…